La polémique enfle entre l’Ordre National des Chirurgiens Dentistes (ONCD) et les exploitants de bars à sourire.
Le peroxyde d’hydrogène fait débat
Sur la sellette, les produits utilisés dans les bars à sourire qui contiendraient dans certains cas du peroxyde d’hydrogène (de l’eau oxygénée) dans ces proportions supérieures à la législation.
Au-delà de 0,1 % de peroxyde d’hydrogène, le blanchiment des dents n’est plus qu’une simple procédure cosmétique mais un acte médical. Et seuls les chirurgiens dentistes peuvent le pratiquer (NDLR : en utilisant des produits contenant jusqu’à 20 % de peroxyde, voire plus).
Les gels utilisés dans les bars à sourire ne doivent donc en aucun cas dépasser une concentration de 0,1 % en peroxyde.
De leur côté, les bars à sourire affirment n’utiliser que des produits sans peroxyde, tels que le perborate de sodium. Mais ces produits libèrent au contact de l’eau (et donc de la salive) du peroxyde d’hydrogène selon l’ONCD.
Ce que confirme le Ministère de la Santé : « dans le peroxyde de carbamide ou le perborate de sodium, le principe actif est le même : ces produits libèrent du peroxyde d’hydrogène qui a un fort pouvoir oxydant et permet de décolorer la substance colorante ».
Extrait d’un communiqué du Ministère de la Santé publié le 5 décembre 2011 :
« Cette pratique à visée esthétique est susceptible d’exposer les consommateurs à des risques pour leur santé, surtout si le traitement est renouvelé fréquemment et si les produits utilisés contiennent ou libèrent du peroxyde d’hydrogène (ou eau oxygénée) à une teneur supérieure à la concentration maximale autorisée par la réglementation en vigueur pour les produits d’hygiène buccale, soit 0,1%.
Ces produits peuvent en effet entraîner une hypersensibilité des dents (apparition de douleurs, accentuées notamment par le froid, une altération de l’émail pouvant conduire à une usure prématurée et même à une fragilisation des dents, ainsi qu’une irritation des muqueuses liée à la causticité du produit). Par ailleurs, en cas d’expositions trop longues ou trop fréquentes, il existe un risque de recoloration plus rapide des dents.
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) effectuent des contrôles afin de s’assurer que les produits vendus pour le blanchiment dentaire sont conformes à la réglementation et que les prestations proposées par les établissements spécialisés dans cette pratique esthétique présentent toute la sécurité à laquelle le consommateur peut légitimement s’attendre ».
Les bars à sourire peuvent présenter un danger en cas d’utilisation d’un produit non conforme et d’une répétition exagérée du nombre de séances.
Et n’oubliez pas de consulter les cas de contre-indications du blanchiment des dents. [/box]